Charte éthique

BORN

Pourquoi le réseau s'appelle BORN
BO : Burn Out
R : Resources
N : Network
Il s’agit d’un réseau de ressources autour 
    • des patients, les personnes qui souffrent de burn-out
    • et des soignants qui accompagnent ces personnes
Le mot anglais « (to be) Born » signifie naître et renvoie à une image positive du processus d’accompagnement autour du BO : le BO peut être un moment essentiel dans la vie d’une personne pour « renaître » en étant plus en adéquation avec ses besoins réels, plus connectée à qui elle est vraiment et vivre plus heureuse en relation avec son environnement.

« Network » et « Resources » réfèrent à ce que nous souhaitons vivre ensemble comme groupe de soignants et offrir aux patients un réseau interdisciplinaire d’intervention aux compétences complémentaires et synergiques.

L'équipe de soignants

  • est composées de personnes en lien, bienveillantes vis-à-vis d’elles-mêmes et des autres
  • est interdisciplinaire vu l’aspect multifactoriel du BO. Les complémentarités tendent vers une synergie d’action, un respect mutuel des intervenants (personne, fonctions, outils…) et un partage des compétences et des expériences. Le patient ira ainsi chercher de l’aide là où il se sent prêt, disponible (médecin, psychothérapeute, coach, ostéopathe, massothérapeute,…)
  • crée une dynamique interactive de qualité :
    • avec, d’une part, un groupe de référents-coordinateurs : coachs, médecins, psychothérapeutes 
      • qui ont développé un référentiel commun dans la prise en charge du BO par le biais 
        • de formations spécialisées autour du BO ou d’une formation continue au sein de l’équipe ou en dehors
        • d’un diplôme de base : médecin, (psycho)thérapeute, coach
        • d’une expérience clinique autour du BO
      • qui ont une compréhension claire de l’ensemble du processus du BO (les différentes phases du vécu du patient et de l’ accompagnement par le soignant) et peuvent développer une posture thérapeutique adéquate en fonction de ces phases du BO
    • avec, d’autre part, un ensemble de soignants ayant des compétences spécifiques (kinésithérapeute, sophrologue, ostéopathe, massothérapeute…) et qui peuvent avoir un rôle crucial à certains moments de l’accompagnement

Une équipe basée sur : 

  • une attitude d’acceptation inconditionnelle du vécu de la personne en BO (empathie, humilité, écoute la plus large possible)
  • une qualité de présence lors des rencontres avec la personne en BO
  • développer sa propre vitalité pour pouvoir être contenant du vécu du patient en BO
  • une communication entre les soignants avec le patient au centre 
    • d’une part, car c’est le patient qui va engager le processus de changement là où il lui paraîtra plus aisé/adéquat d’agir
    • et d’autre part, il sera important, pour tous les soignants, de suivre et accompagner l’émergence de nouveaux symptômes
  • un référentiel commun autour du BO qui permette cette communication entre soignants (un minimum de lectures communes précisées dans la formation continue au sein de l’équipe)
  • une coordination des soins (d’où la nécessité de personnes de références : médecin, psychothérapeute, coach),
  • des intervisions régulières entre membres du réseau (et des personnes invitées) afin de stimuler une mise à jour des connaissances autour de l’accompagnement des personnes en BO et de la manière spécifique de travailler des membres du réseau. Être généreux de son expérience pour se nourrir réciproquement.

L'équipe constitue une toile 
  • à la réalisation de laquelle chaque soignant participe avec sa spécificité dans un souci de synergie, de cohérence, 
  • au centre de laquelle se trouve le patient qui sera accueilli
    • dans toutes les composantes de sa personne (corporelle, cognitive, psychologique, relationnelle, spirituelle)
    • et en tenant compte de son intégration socio-culturelle, professionnelle…

Ethique

Nous avons balisé la constitution de la toile comme suit : les soignants
  • adoptent une posture où 
    • il n’y pas de projections interprétatives (projeter sur le patient une interprétation qui appartient au thérapeute (ex : une certaine manière de pratiquer la « biologie totale »), ni de divination (ex :Tarot), car le BO vécu par une personne est toujours en lien avec son histoire propre et le sens qui peut émerger de cette histoire appartient à la personne en question;
    • les soignants ne défendent pas une compétence exclusive qui rejetterait d’autres compétences (ex : un discours où un psychiatre dirait qu’il n’y a que les psychothérapeutes  cognitivo-comportementalistes qui seraient à même de prendre en charge les patients souffrant de BO, à l’exclusion des autres psychothérapeutes)
  • ils tiennent compte de la réalité objective de la prise en charge du BO :
    • le diagnostic du BO doit être légitimé par un professionnel qui est reconnu par les instances des soins de santé (médecin)
    • les limites financières du patient doivent amener le soignant à éviter toute forme de dispersion des soins (priorité : médecin, psychothérapeute, coach).

Déontologie

Nous nous référons au Code de déontologie de l’IPBO dont voici les lignes de forces :
"Ce code constitue un cadre de référence commun à tous les professionnels intervenant en prévention et accompagnement des situations de burn-out, quel que soit leur métier particulier. Il met en avant les aspects spécifiques à l’intervention dans ce champ, au-delà des règles déontologiques ou éthiques propres à chaque métier et auxquelles il renvoie chaque professionnel :
  • Engagements envers soi-même, pour rester conscient de ses propres ressources et limites, et garantir à ses clients une présence durablement soutenante ;
  • Engagements envers ses clients, pour accueillir la globalité de leur personne et prendre en compte les évolutions de leur situation, soutenant et pédagogue si besoin, et toujours attentif à leur autonomisation ;
  • Engagements envers les autres professionnels, dans la reconnaissance de la complémentarité des approches et l’ouverture à la collaboration interdisciplinaire."
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